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ENVOYEZ-NOUS UNE CARTE POSTALE !

Jacqueline Mesmaeker, série Les péripéties, 2014-2017

© galerie Nadja Vilenne

Glaner, collectionner, envoyer des cartes postales, c’est se souvenir. C’est emporter avec soi. La série Péripéties de Jacqueline Mesmaeker nous invite à un parcours dans l’histoire de l’art, dans l’œil et dans les souvenirs de l’artiste qui laisse libre cours aux associations et à l’interprétation.

Des cartes postales sont présentées par paires. Ce sont des images d’œuvre d’art, de paysages, d’époques et de localisations disparates. Elles forment une collection de couleurs et de souvenirs qui se répondent sans logique explicite sinon leurs caractéristiques propres. Puisées dans les voyages, les visites et dans les livres, les cartes postales sont le moyen privilégié de saisir l’impression visuelle qu’une image, un paysage, un souvenir ont produit sur nous. Les livres d’histoire de l’art eux-mêmes regorgent d’images, parfois de cartes postales à détacher, comme pour emporter l’œuvre avec soi.

Ont-elles été postées, envoyées, achetées à côté de chez soi ou à l’autre bout de la planète ? Leur origine, leur parcours font aussi partie de leur histoire. Le titre de la série nous l’indique, les cartes postales sont la trace physique de « péripéties », de moments de vie, de rencontres, de sensations de l’artiste. Témoins de l’air de la mer, de l’odeur des livres, des couleurs d’une exposition, de la forme d’un corps, de la lumière d’un endroit, les images parlent parfois plus que les mots.

Les rapprochements visuels que propose l’artiste invitent à saisir ce que les œuvres ont de propre. Comme détachées de l’histoire de l’art, à l’image des cartes postales que l’on détache d’un livre, elles trouvent écho chez le regardeur qui peut en apprécier les qualités esthétiques intrinsèques : une ligne, une courbe, une couleur, une composition. Et les images de l’histoire de l’art se répondent.

Comme un rituel après chaque voyage et exposition, un passage obligé à la boutique s’impose en espérant retrouver en une carte postale un morceau de ce qu’une image a produit sur nous et de le conserver en archives pour créer notre propre musée imaginaire.

Une collection d’images chargées de souvenirs.

A partager, ou pas.


Jacqueline Mesmaeker, série Les péripéties, 2014-2017

Cartes postales, texte imprimé

1. J. A. Ingres, La Baigneuse et Kalabaka, Météores, le couvent Roussano, 2010

Collection privée

2. G. Rietveld, Fauteuil marron et bleu, 1919 et H. Matisse, Portrait de Greta Prozor, 1916

Courtesy galerie Nadja Vilenne

3. Olympie. La flamme olympique, l’apothéose et E. Munch, Aasgaardstrand. Aus dem Lebensdries für das Max Reinhardt Theater in Berlin

Courtesy galerie Nadja Vilenne

4. F. Hodler, Neujahrsgruss, 1905 et Frontal dedicado al Arcangel San Miguel et detalle de la santa cena. Siglos XIII – XIV (Urtx, Gerona)

Courtesy galerie Nadja Vilenne

5. E. Tytgat, Promenade forestière des quatre martyres, aquarelle sur papier, 1955 et Château de Versailles, galerie des Glaces

Collection privée

6. P. Picasso, La Baignade, 1937 et Orchestra concert pres. in The Hague, c. 1820

Courtesy galerie Nadja Vilenne

7. R. Magritte, L’exception, 1963 et Chamonix – Mont Blanc, Tunnel du Mont Blanc

Collection privée

Visibles dans l’exposition « Jacqueline Mesmaeker, Ah Quelle Aventure! » présentée à BOZAR de Bruxelles jusqu’au 21 juillet 2020



© Vue de l’exposition « Jacqueline Mesmaeker, Ah Quelle Aventure! », photo Caroline Lessire

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